"Arrivé !" m'exclamais-je, portant ma valise grise dans une main, ma carte dans l'autre, mon pull sur mon épaule, ma gourde su l'autre, ma banane autours de ma anche et mon sac sur le dos.
Je venais de franchir la plus grande épreuve de ma vie: un voyage en avion jusqu'à mon pensionnat de l'autre bout du monde. Cette traversé laborieuse et affligeante venait de prendre fin devant les deux portes de l'entré du bâtiment inscrit sur ma carte : Pension kimochi. Heureuse et toute émoustillé, j’accourais vers l’accueil, lieu de rencontre pour ma nouvelle vie. Nouvelle vie qui je l'espère, sera pleine de bonheur, de joie mais aussi d'amour, empreint d'un romantisme à tout épreuve, face à la dureté de la vie. Mais trêve de bavardages.

Je rentrais donc dans la précieuse et tant attendu entrée, me faufilant jusqu'aux couloir. Et là... Personne ! D'un air surpris, j'interrogeais les meubles, les écriteaux, ainsi que la fine couche de poussière sur le sol. Il n'y avait vraiment pas un chien ! je décidais donc d'aller à la chambre que m'avait indiqué la vieille dame au téléphone.

"4....4.....4....4...... Ha ! 4 !

La voilà ! je tapais à la porte, mais c'était le même schéma qu'à l'entré... personne. Je rentra donc, après avoir passé la clef ( celle que le vieille dame m'avais envoyé par courrier). là, je lança sauvagement, ce qui est contraire à mes habitude, ma petite valise grise sur un lit. Après ce funeste geste de manque de savoir vivre notoire, je sortais, et courrais en direction de l'extérieur. Espérant peut être une petite discutions à me mettre sous la dent.
A force de me balader sans but autours du bâtiment, j'arrivai à un petit jardin vert et orange, où trônait un gigantesque arbre, au quel se balançait une multitude de feuilles de couleurs aussi variées qu'éblouissante.
Et c'est là, que tout comme les feuilles, se balançais un charmant jeune homme, l'air nostalgique et rêveur. Il était beau. Son expression sur son visage... de toute beauté ! Je décidais de l'aborder, car après tout, il était les seul être vivant que j'avais croisé.

"Eu... Bonjour !"

Tout en lui souriant de façon généreuse, je restais à le regarder.

Sakana s’était enfui, comme un lâche. Il courait jusqu’au fond du parc et le plus vite possible, de peur que Nys ne le retrouve.

Arrivait à un chêne gigantesque, il s’assit sur l’une des balançoires accrochée à ses branches. Il se balançait ainsi doucement, bercé par le vent. C’est alors qu’il entendit des pas. Mais heureusement, c’était une agréable jeune fille qui se dressait devant lui. Elle ne bougeait pas et restait là à l’admirer… Sakana se sentait gêné par un tel regard admiratif. Certes, il était beau, très beau même mais là, il ne comprenait pas, trop perturbé sans doute.

Il décida alors de se lever, haut de ses 1m80, il la regardait… Elle était toute petite, sans doute, trente centimètres de moins que lui. Pris d’un instinct grégaire, il voulut du réconfort auprès de cette jeune fille. Il caressa l’une de ses joues, doucement, la regardant avec des yeux tristes et perdus… Il ne cherchait même pas à draguer, pour une fois. Puis il la prit dans ses bras, la serrant fort entre ses muscles. Il redressa la tête et sans préavis, embrassa sensuellement la jeune fille.

Sa main droite glissait le long de son corps, la caressant. Mais il s’arrêta vite, pensant qu’il pourrait la choquer… elle paressait conventionnelle contrairement à lui. Mais voyez que Saka l’était contrairement à Nys… Il la regardait avec des yeux doux et plein de regrets.

Il lui déposa un dernier baisé avant de lui dire d’une voix tremblante :

« Je suis désolé… Je t’ai embrassé deux fois sans ton accord, j’ai donc deux dettes envers toi… »

Puis il la lâcha et repartit sur sa balançoire, la tête passe, songeur.

Ca s’était passé vite, trop vite. Le choc avait été violent. Ma tête heurta sans douceur le mur. J’allais avoir une bosse et elle allait me faire mal tout le temps.


A quoi pouvait-il bien penser ? Il avait l’air dans les vapes… de plus, à force de me tenir les bras de cette façon, il me faisait mal. Je lâchais un soupir.


Je dus attendre quelques minutes avant qu’il ne lâche mes bras et en plus il trouva la clé. Je fis la moue et m’adossai au mur, regardant les traces rouges sur ma peau. Le passage de ses doigts sur moi.


…Sans que je ne m’y attende, pourtant, il m’embrassa, sauvage, violent. Comme quand il m’avait poussé. J’avais par réflexe accroché son t-shirt, fermé les yeux… Mais il préféra, à continuer, me laisser en plan, comme une merde… Mes joues rougirent de colère, je le suivis. J’attrapais une paire de chaussure vite fait, je mis un pull tout aussi vite. Un pull qui m’arrivait en dessous des genoux. Bien trop grand. Tellement qu’il mettait à nu mes épaules, ma peau douce allait rencontrer l’air frais.

Sa dernière phrase trottait dans mon esprit, m’énervait de plus en plus. Je lui courrais après, en plus. Il n’allait pas m’échapper… Puis je le sentais, mon cœur allait lâcher… Mes poumons étaient en feu. Je toussai avant de m’écraser au sol, pas loin d’une fille qui le contemplait. Au moins, elle ne m’avait pas entendu. Ma chute n’avait pas fait beaucoup de bruit sur l’herbe…

Puis il se leva, je me mis à haleter, sa bouche se posa sur la sienne, je plissai les yeux, une baiser sensuel, il la caressait… alors que je m’accrochais à la vie. Mon corps tremblait, mes yeux étaient clos. Je ne voulais pas voir ça. Il l’embrassait de cette façon alors que… Je m’assis sur l’herbe, l’arrachant avec ma main par réflexe. J’étais juste en colère… très en colère. En plus, mon pouls… les palpitations de mon cœur, douloureuses. J’en aurai presque envie de pleurer. Ces douleurs étaient horribles, poignantes. Chaque inspiration était aussi désagréable et, comme si le tableau n’était pas assez complet, j’avais un point de côté qui s’élançait.

Et il la lâcha pour repartir s’asseoir sur sa balançoire tandis que j’essayais éperdument de me relever. Je finissais toujours par retomber. J’étais vidé de mon énergie, je devais prendre mes médicaments, je devais fermer les yeux, dormir, me reposer… Mais je m’acharnais. Et quand j’arrivais à faire deux trois pas, j’étais heureux.
Mes parents m’auraient tué, s’ils m’avaient vu faire. Je jouais en ce moment même avec ma vie. Mes joues étaient rougies par l’effort que je produisais pour ne faire qu’un geste. Je risquais l’hôpital.
Enfin, j’arrivai, je dépassai la fille et je répondis à la démangeaison de ma main. Je baffai ce bonhomme pas fichu de… avant de tomber en arrière. Évanoui.


Mes parents allaient me tuer…

Le beau jeune homme au regard triste venait de se lever, et il avançait d'un pas lent vers moi. Venait-il de me remarquer ? Venait-il me salué ? Mon coeur battait plus fort qu'à l’accoutumé. Etait ce parce que ce grand jeune homme me regardait ? Aucune des solutions que je trouvais convenaient à la solitude et à la tristesse qui émanait de lui. Mais c'est à ce moment qu'il n’empoigna, pour me serrer contre lui, puis il pris ma bouche avec la sienne, comme me faisait maman lorsque j'étais enfant... Mais ce baisé était bien plus long et plus passionné que tout autre.
Je ne savais plus quoi penser... Etait ce leur façon de dire bonjours ? Ou bien m'avait il confondu avec une autre ?

Après que ce manège fut fini, il me regarda de ses grand yeux bleu, avant de me restituer ma liberté, en s'excusant platement, comme quoi il avait des dettes envers moi. Je restais là, planté comme un épouvantail au beau milieu d'un champs, essayant de mettre mes pensées et idées au clair. Mais rien de cela ne fut possible. Car mon prince charmant venait de m’hypnotiser. A présent, je pouvais distinguer tous les moindres détails de sa chevelure, de ses habits, de son visage... Il me paraissait bouda, et moi fourmis... Perdu dans un néant d'émotions et de sensations nouvelles.

Et alors que je me décidais enfin à parler, à articuler ne serait-ce qu'un mots pour enfin comprendre la situation, une créature mi femme mi homme mi serpent, rampait en direction du jeune homme. Un démon ? Ou bien un ange ? Je n'ai pas su le distinguer. Mais la bête avait eu le temps de gifler le garçons, avant de s'effondrer.

Surprise et à la fois choqué, j'accourais a présent vers la créature de dieu. Dans un sursaut de stress, je la retourner, à fin de voir son visage... quel pauvre garçon ! Son visage était brûlant et rouge. Une curieuse maladie le rongeait, tout comme la honte de ne pouvoir rien faire, l’angoisse de l'inconnu me mettait mal à l'aise.

Je me redressais tout en regardant le grand garçon.

"Bon dieu... faites quelque chose !" Ma déclamation était plus du registre de l'alerte que du reproche. Il fallait absolument faire quelque chose. Alors, comme m'avaient appris mes parents, je pris mon téléphone, et appelai une ambulance.

Je pris la tête du garçon sur mes genoux, et commençai à lui mettre mes mains froides sur le front. Je ne pouvais faire que cela pour lui. Mais, malgré tout, de nombreuse questions me trottaient dans la tête... Comme la raison du geste du jeune homme envers moi, ou encore pourquoi le garçon l' avait violemment frappé... Mais, qui étaient ils donc ?

Sakana se balançait doucement, ne pensant pas vraiment...

Il entendit de longs et douloureux souffles se rapprocher de lui. Alors qu'il levait la tête pour entrevoir ce qui se passait, il se reçut une baigne en pleine tête et tomba de la balançoire. Choqué, il se redressa rapidement et vu Nys à terre. Le jeune homme resta quelques secondes sans réaction, abasourdi par ce qui ce passait.

Il l'avait donc suivit jusqu'ici... Nys respirait vite et fort, il semblait essoufflé... Puis il remarqua qu'il allait encore plus mal que ça... Sakana, poussé par son instinct d'homme pas très futé, se jeta contre le petit en cria son prénom à tout va et en lui demandant si tout aller bien... Le garçon ne lui répondait pas et comme la jeune fille lui suppliait de faire quelque chose, Sakana se calma pour pouvoir prendre les choses en main.

La fille ayant appelé les urgences, il prit Nys dans ses bras et courut vers l'entrée de l'internat. Il n'eut aucun mal à le transporter jusqu'à l'ambulance qui les attendait déjà. A sa surprise, la jeune fille avait réussi à le suivre....
Quelques élèves étaient présents autour du véhicule. Il cria donc de sa grosse voix de racaille bien expérimenté :


Sur ce, un infirmier lui ouvrit la porte arrière du véhicule et il put déposer Nys sur une civière, à moitié inconscient. La fille le suivait toujours, et c'est dans un silence de mort que l'ambulance se gara devant l'hôpital. Les infirmiers leur ouvrirent et transportèrent Nys jusqu'aux urgences où il allait être soigner, enfin, il l'espérait.

Dans la foulé, il avait pris le téléphone du petit et était en train d'envoyer ce sms à ses parents (merci la liste de contact) :


Puis il mit le téléphone du garçon dans sa poche et jeta un oeil à la jeune fille.... Elle semblait inquiète. Sakana lui dit donc d'un ton qui se voulait rassurant :